L’investissement participatif est actuellement en plein essor, y compris pour des projets de start-up. Grâce à cette nouvelle approche, tout le monde a la possibilité de contribuer à l’innovation entrepreneuriale tout en faisant profiter son épargne. Concrètement, il s’agit d’un système de crédit mettant en rapport direct les emprunteurs, souvent des start-ups et des sociétés, et les investisseurs individuels désirant placer leur argent de façon différente. En principe, l’investissement participatif fait rencontrer les porteurs de projets et le public investisseur, le plus souvent par des plateformes en ligne telle que Wesharebonds ou Lendopolis. Mais quels sont les risques et les avantages de ce mode de financement pour un projet start-up ?

L’investissement participatif : comment ça marche ?

L’investissement participatif est avant tout un prêt entre particuliers. Étant donné que les banques soutiennent rarement les projets start-ups, jugées trop risquées, l’investisseur privé agit essentiellement pour leur développement. Lendopolis figure d’ailleurs parmi les plateformes qui se concentrent sur l’investissement des start-ups. Ce mode d’investissement se déroule en quelques étapes clés.

 

1.   Choisir une plateforme de crowdfunding

Avant toute chose, l’investisseur majeur choisit une plateforme dédiée. Ensuite, après avoir créé et abondé son compte, il investit dans une start-up en besoin de financement.

 

2.   Choisir la start-up

Une fois le dossier de l’investisseur rempli, il peut parcourir librement la sélection de start-ups en recherche de financement. Généralement, la plateforme doit fournir toutes les informations nécessaires sur le projet afin que l’investisseur puisse prendre la bonne décision. Autrement dit, celui qui a probablement un taux de rentabilité élevé.

 

3.   Choisir le montant

Pour investir, l’épargnant place le montant qu’il veut dans le projet de son choix. Les fourchettes varient selon la plateforme, mais en France, le montant est légalement limité à 1000 euros. De ce fait, l’investisseur est libre de verser une somme dans la limite du nombre de souscripteurs autorisés et des conditions spécifiques indiquées pour chaque cible. Le choix du montant ainsi que du destinataire revient à l’investisseur seul. La somme de la participation détermine le pourcentage, le nombre de parts perçues dans l’entreprise ainsi que la réduction fiscale à laquelle l’épargnant a droit.

 

4.   Investir

En général, les plateformes de crowdfunding disposent d’un système de paiement permettant d’enregistrer et de sécuriser son investissement. Une fois la campagne clôturée, l’investisseur doit signer électroniquement des documents de souscription pour devenir officiellement copropriétaire de l’entreprise.

 

5.   Suivre l’investissement

Une fois actionnaire, l’épargnant peut suivre l’évolution de son investissement et décider de son implication dans l’avenir de l’entreprise. Si cette dernière prospère, il peut revendre sa part pour réaliser une plus-value ou recevoir des dividendes.

 

Les différentes plateformes de financement start-up

Pour ceux qui souhaitent financer des projets start-up en direct, il existe différentes plateformes spécialisées aussi intéressantes les unes que les autres :

 

1.   Wesharebonds

Il s’agit d’une plateforme de financement participatif de crédit spécialement destiné aux petites et moyennes entreprises. Les investisseurs bénéficient d’une sélection de start-ups de qualité, dont la participation est fixée à 50 euros, sans limites maximales et avec des taux d’intérêt non garantis jusqu’à 8 %. Elle permet aux porteurs de projets français de financer leurs projets de développement, via un financement auquel contribuent des particuliers et des fonds de crédits. Plus concrètement, ces derniers co-investissent systématiquement auprès des particuliers, à l’échelle de 51 % minimum. Wesharebonds est agréé Conseiller en Investissement participatif par l’AMF. Les rendements qu’elle propose sont toujours évalués suivant les risques associés. Car bien évidemment, investir en start-up présente un risque de perte en capital et demande une immobilisation d’épargne.

 

2.   Lendopolis

Une des meilleures plateformes en financement de start-up composé de jeunes et solides analystes et conseillers financiers. Ces derniers permettent de garantir une analyse scrupuleuse de chaque projet présenté sur Lendopolis. Elle offre des placements en toute transparence avec un taux d’intérêt brut de 3 % à 10,5 % par an sans frais d’entrée ni de gestion. Pour investir sur la plateforme, il suffit de cliquer sur « Découvrez les projets » et de choisir son secteur d’investissement. Il est à noter qu’outre le financement des PME, elle propose aussi des investissements sur l’énergie renouvelable et l’immobilier. Ensuite, il faut consulter les informations disponibles et faire la sélection. Puis saisir le montant et choisir le mode paiement. Enfin, il est possible de suivre son investissement directement via son espace personnel.

 

3.   Wiseed

Celle-ci se centre sur l’investissement des start-ups, mais aussi des projets liés aux énergies renouvelables, au monde numérique, à l’immobilier et à la santé. Son point fort réside dans la sûreté et la diversité des investissements possibles. Vous pouvez devenir actionnaire à l’instar de la plupart des principes de crowdfunding. Par contre, son point négatif est tout simplement la file d’attente de la plateforme qui est jugée assez longue.

 

4.   Zentreprendre

Il s’agit d’une plateforme dédiée aux créateurs d’entreprise, aux porteurs de projets et aux entrepreneurs. Il permet de développer une communauté, partager des expériences afin de soutenir financièrement un projet.

 

Les risques liés à l’investissement start-up

La plupart des investisseurs maitrisent déjà les techniques qui leur permettent de connaître la fiabilité d’un projet avant de se lancer dans ce mode d’investissement. Toutefois, la probabilité de faire des erreurs est toujours envisageable. Avant d’investir sur Lendopolis ou sur une autre plateforme de financement participatif, et encore plus dans une entreprise non cotée, il convient de bien s’informer sur les risques associés. Les risques restent bien présents avec les start-ups.

Certains épargnants s’aventurent avec de jeunes pousses qui ont un faible taux de réussite. D’autres par contre prennent des décisions hâtives sans même anticiper les éventuels risques d’échecs dont :

 

1.   Les risques de défaillance et de défaut de paiement

On parle ici de non-paiement du montant à l’échéance donnée par l’émetteur, autrement dit le non-remboursement du capital dû à cette échéance. Les raisons peuvent être nombreuses en fonction de la situation de l’entreprise. Dans la majeure partie des cas, il peut s’agir d’une erreur d’alimentation de compte sur lequel la plateforme prélève les paiements dus à chaque échéance. Heureusement, cela se régularise en quelques jours. Dans les cas les plus inquiétants, la société peut rencontrer des difficultés financières qui la mettent dans l’incapacité d’honorer ses dettes.

Il est primordial de tenir en compte les risques associés aux projets à soutenir proposés en crédit participatif, et notamment le rapport risque/rendement. Il appartient à l’investisseur de sélectionner un ou deux acteurs sérieux effectuant les diligences requises pour ce type de produit. Cela se traduit par un communiqué d’informations sur l’émetteur en question.

 

2.   Risques de manque de liquidité

Les entreprises financées sur les plateformes et particulièrement celles financées par le crédit participatif sont la plupart du temps des sociétés non cotées. Jusqu’à aujourd’hui, il n’existe pas encore de marché de crowdfunding permettant d’assurer la liquidité de ses titres. Et par conséquent, il est impossible de les revendre à un tiers. Concrètement donc, le manque de liquidité signifie une difficulté à vendre ou échanger des titres souscrits. En pratique, cela n’est possible que s’il y a un rachat de parts par le fondateur, une augmentation de capital, etc. La seule option envisageable dans ce genre de cas serait de notifier la plateforme de son désir à céder ses titres de gré à gré ou à un tiers de sa connaissance.

 

3.   La rareté des dividendes

Les start-ups versent rarement des dividendes, étant donné que s’il y a des bénéfices, ils sont réinvestis pour développer l’activité. Le capital risque n’est pas approprié à des investisseurs qui veulent obtenir un revenu récurrent tiré de ses investissements. En effet, ledit revenu peut fluctuer ou être inexistant.

 

4.   Dilution

Tout investissement réalisé depuis une plateforme est susceptible de faire l’objet d’une dilution. En d’autres termes, si la société lève des capitaux supplémentaires à une date ultérieure, il émettra de nouvelles actions pour de nouveaux épargnants. Par conséquent, le pourcentage de part possédé sur la société émettrice diminuera.

 

5.   Les risques opérationnels

Chaque start-up financée présente des risques spécifiques, que ce soit au niveau du marché, de l’activité, du business modèle, de la gestion ou du management. Pour mieux cerner ce risque, il est important de prendre connaissance des analyses faites pour chaque PME présentée sur la plateforme. Vérifier le document d’information réglementaire synthétique complété suivant le format déterminé par l’autorité des marchés financiers. Ce dit document est généralement obligatoire pour toutes plateformes agréées CIP et disposant du statut IFP. Les risques opérationnels varient selon la société financée. S’ils se matérialisent, ils peuvent engendrer des difficultés pour la société pouvant conduire à la perte partielle ou totale de son investissement.

 

Conclusion

Investir dans une start-up est un excellent moyen d’aider de jeunes entrepreneurs. Il reste également une meilleure solution pour chercher de levier financier pour ces placements. Actuellement, grâce à la technologie, les start-ups ont beaucoup plus de chance de réussir par rapport à celles implantées jadis. Toutefois, à titre de conseil, il ne faut pas prendre des décisions hâtivement et ne jamais signer de documents sans les avoir lus attentivement. Que ce soit entre porteur de projets et investisseurs ou par l’intermédiaire des crowdfunding, il est toujours important d’analyser le financement exigé avant de se lancer. Un bon choix de projet à financer restera la clé de la réussite de tout investissement dans une start-up.

 

Sur le même thème :